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La Petite Mort Cérébrale.

La Petite Mort Cérébrale


Je ne regarde plus, je vois.
Je ne vois plus, j'écoute.
Je n'écoute plus, j'entends.
Je n'entends plus, je sens.
Je ne sens plus, je respire.

Je ne suis plus. On m'aperçoit, on me parle : je suis absent. La Terre ne tourne plus, les rayons du Soleil sont stoppés dans leur course ; l'aiguille continue quant à elle son incessant tic-tac. Mon esprit s'échappe de mon corps, il est ailleurs : je ne suis plus qu'une coquille vide, incapable d'analyser quoi que ce soit.
Passe ta main devant mes yeux, le mécanisme ne sera pas remonté pour autant. Pince moi, je ne rêve pas. Crie moi dans l'oreille : une onde entre par une oreille et ressort par l'autre. Crache-moi de la fumée dans le nez, j'inspire une bouffée d'air frais.
La petite mort cérébrale : mes organes continuent de fonctionner : mon coeur bat, mon foie transforme, mes yeux absorbent et mon phallus pisse. Je n'ai plus toute ma tête, mon esprit s'est envolé. Il est ailleurs, sans doute là où ils aiment à se retrouver, nulle-part.
Je ne marche plus, j'erre et arpente, un pied devant l'autre, un pas après l'autre. Marcher, c'est accepter de tomber continuellement. Quand on comprend ce phénomène, on est fin prêt à vivre. Des hauts, des bas ; j'enlève des hauts et arraches ses bas : croque la vie, vite.
Les moments perdus n'existent que dans l'imaginaire ; imagine les : tout est foutu en l'air. Ces moments sont un gain de temps sur l'ennui : ce dernier ne peut m'atteindre puisque je ne suis plus.
 Je ne m'ennuie pas : je flotte sur la sphère, dans le grand bleu des iris de cette demoiselle publicitaire. Regarde-là, dans les yeux : autant décrire à un aveugle la couleur verte.


Je me répète, automatisme de vie : ouvrir les yeux, regarder le plafond et me demander combien de temps j'ai à vivre pour me retrouver à nouveau dans cette position. Et, enfin, sortir les pieds du lit. Musique. Café. Tout s'enchaine ou presque, jusqu'au coucher : je fixe à nouveau ce plafond, la fatigue s'arrache au moment où la couette recouvre mon corps. Je me demande combien de temps j'ai à tirer à regarder ce plafond décoloré, rempli d'images vides.
Le manège se met alors en route. Tantôt montagne russe, tantôt tourniquet : mon esprit tourne jusqu'au vomissement. De paysages en paysages, mon ombre défile et mon esprit divague. Il n'est jamais arrêté, projetant continuellement des idées. Souvent bas-de-gamme. Parfois révélatrices. Avant de pouvoir m'en souvenir, je passe à autre chose.
Il arrive que je m'endorme. Presque toujours, je ne m'en rend pas compte, et sombre dans des songes qui ressemblent à ces idées que j'ai eu. Ils sont le plus souvent sans appendice rectal ni encéphale.
Sans repos, toujours.

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